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27 août 2015 4 27 /08 /août /2015 22:34

C’est le train-train du train quotidien qui fait que je ne t’étreins

que trop rarement de bon matin, train de vie oblige.

Train qui craint en ce moment, en cette même gare ou je prends

le départ pour ces interminables journées qui ne voient même

pas la fin de tes nuits, et à peine celle de tes jours.

Ne restent que les années que j’évite de compter pour ne pas contempler

leurs étendues ridées près du coin de mon nez, que j’aime à frotter sur le tien.

Bientôt un mètre déjà, mais de maître jamais, je te le souhaite.

Ta liberté si naturelle enfant, ne t’en prive pas dans le monde des grands,

même si tu as bien encore le temps d’y entrer, et que je serai encore à veiller.

Veiller sans te réveiller, en tentant de t’éveiller au monde qui t’entoure,

surtout à ses bons côtés, vu qu’ailleurs ou à mes côtés, les mauvais,

tu finiras bien par rencontrer, forcément, puisque bientôt la rentrée.

En quelques mois et un bel été dans une verte contrée au drapeau mêlé

de sang et de pureté, les spécialités et le vocabulaire Polonais tu as commencé

à maîtriser, les escaliers te sont maintenant ouverts et accessibles sans ma main,

qui te suit toujours de peur que tu ne la fuies déjà.

Pirouettes, physiques ou verbales, second degré très tôt assumé, j’aime à penser

que j’y suis pour quelque chose, et ta mère avec, même s’il paraît que tous les

enfants sont des éponges et qu’ils absorbent, y compris lorsque le liquide parental

est infâme, frelaté et bien trouble.

Tuteur parfois trop souple, vacillant par le manque d’expérience,

plutôt roseau que chêne afin d’être tout pour toi sauf père de chaînes

qui entraveraient un être que rien n’arrête.

Plus de couches, c’est une multinationale qui ne compte plus sur nous

et tant mieux, quant à moi je compte sur toi pour m’aider à me sentir grand,

vivant, aimant et, propre ou non, me baigner d’amour, peu importe la distance.

Ces soixante-quatre kilomètres et cinq cents mètres qui séparent nos agendas

journaliers me semblent peut-être aussi fatigants et longs qu’un voyage

Terre-Jupiter à l'aller, mais ne sont qu’un saut de puce au retour, pendant lequel

je retrouve le sourire, prêt à t’accueillir.

Et pendant que j’y pense, ma petite Polka, je te félicite pour ta première trilogie,

même si je revendique une partie de la paternité de l’œuvre accomplie par tes soins.

 

Verbal Dad.

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8 janvier 2015 4 08 /01 /janvier /2015 21:29

Je sens que tu erres, toi qui armé est entré en ce sanctuaire où tant jetaient l'encre.

Sûr de ta force, face à de joyeux crayons et un drôle octogénaire, bombe le torse,

mais te traiter de con, rassure-toi, nous aussi on sait faire.

S'en priver? Tant que vous existerez mieux vaut ne pas y compter.

Noyer dans le sang ceux qui me mettaient de bonne humeur au nom d'un coran

sans majuscule, car interprété par mauvais coeurs, barbares et ignares... Belle tête de linotte,

oubliant en même temps que ton humanité ta carte d'identité, dernier vestige de ce qui

autrefois aurait pu être mon semblable, dans un monde meilleur que tu es incapable d'imaginer, et que de toutes façons, même bienveillant tel que je suis, personne ne pourrait te souhaiter.

Sans appel à la haine, ni à la vengeance, et encore moins à la justice que tu ne reconnaîtras

pas, ce que je souhaite, ce que le monde porteur de neurones tout entier souhaite,

c'est avant tout te montrer, te démontrer sans nous démonter, que tes actes ne comptent

pas à notre échelle, puisque le nombre de ses barreaux est bien plus important

que tous ceux qui t'accueilleront peut-être un jour, si tu devais échapper à ce que tu as semé.

Tu es un, tu es deux ou trois, par-ci, par-là, et même une armée entière disséminée

un peu partout, autour de nous, plus ou moins loin.

Mais nous...

Tu vas enfin apprendre à compter à défaut de réfléchir.

Si nous retirons la somme de tes écervelés de frères de drame de l'entière population

de cette planète pas encore définitivement pourrie et foutue (car nous y croyons encore,

et c'est bien plus noble que ton inexistante cause), ça fait...

Encore environs 7 milliards de Omar, de Bernard et de connards (car oui, nous, nous

connaissons l'autodérision) à crier tous ensemble au creux de ton oreille, celle qui

maintient le vide dans ta boîte cranienne : "Charlie Akbar"!!

Que ces voix résonnent éternellement dans tes limbes, et toi, continue misérablement

de souffrir de ta folie meurtrière et sois certain qu'on ne craque pas impunément une

allumette sur une poudrière, enfant de la Mort, dont l'éducation ne sera jamais le fort.

Ils étaient drôles, mais les clowns étaient ceux d'en face, quand aux deux déguisés en bleu,

ils étaient aussi des leurs, des nôtres, des tout sauf toi, et quand leurs frères approcheront

de toi, ils ne riront pas non plus, mais leurs dents seront serrées...et acérées...

Ha oui, dans le livre, le vrai, celui des pas comme toi malgré les apparences trompeuses

à cause de ce foutu soleil, je n'ai jamais entendu parler d'un Momo qui appellerait à

achever Ahmed le protecteur à deux roues.

Tu as touché mes deux familles, et même si de ma plume je ne sais l'illustrer,

dans mon dessin mental, elle figure bien dans ton cul.

 

Verbal Triste.

 

 

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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 22:36

La nuit est un monde décidément étrange.

Tout est noir, les bruits sont feutrés, le reflet des petites lueurs de nos appareils modernes apparaît sur les murs tel un feu follet verdâtre, et même les plus gros trains de marchandise donnent l'impression de rouler dans la neige.

Au loin, profondément ancré dans mon sommeil, j'entends un animal féroce rugir soudainement, puis il continue dans une sorte de hululement qui cherche sa note ultime sans jamais la trouver.

Quelques bruits de pas sur le plancher qui craque, vieux et sec comme pas mon cœur.

Je sens le matelas s'affaisser derrière moi, puis une petite forme chaude se blottir contre mon dos, tel un monstre imaginaire qui profiterait d'un cauchemar pour exister et s'attaquer enfin à moi, réveillant mes peurs d'enfant.

Je n'ose bouger, et de toutes façons mes muscles et mon cerveau sont bien trop engourdis pour esquisser le moindre mouvement.

Je me contente de me raidir, de verrouiller ma position au bord du précipice que représentent les 60 centimètres séparant le haut du lit du plancher, qui je pense me semblerait bien dur à cette heure tardive ou très matinale, on ne le sait pas encore à cet instant précis.

Toujours dormant, mais moins à l'aise, apeuré à la fois par le risque de chute et celui de déchaîner la colère de l'animal si mes gestes venaient à l'écraser, ne serait-ce que légèrement, je tente de reprendre le cours de mes songes, de me détendre à nouveau tout en restant sur le qui-vive.

Tout doucement, j'y arrive.

Je respire profondément à deux ou trois reprises, et le sommeil profond revient malgré la petite voix perchée dans mon crâne qui continue d'attirer mon attention sur ma position bien précaire, entre gamelle et attaque sournoise dont je suis toujours susceptible d'être victime.

Et alors que c'est au tour du plafond de craquer légèrement, ce bruit semble effrayer la petite bête qui, dans un réflexe de sauvegarde inné plante sauvagement une griffe entre mes deux omoplates, tel un alpiniste qui de toutes ses forces frapperait de son piolet une paroi en pleine ascension si une chute de pierres venait à s'annoncer au dessus de sa cordée.

Ho non, toi, petite chose cruelle, tu ne tomberas pas.

Calée entre ta mère et moi le risque zéro est proche même si la détermination avec laquelle ton ongle pointu reste planté en moi en dit long sur tes angoisses.

J'essaie d'étouffer un cri de surprise et de douleur, puis tout autant que le retour du dodo qui ne viendra jamais, j'attends que les endorphines agissent...

Finalement, même si je dois encore garder la scabreuse posture deux bonnes heures avant que le coq ne chante et que le début de ma journée d'esclave ne se transforme en liberté retrouvée, je m'habitue.

Je trouve ça mignon à force, et ce malgré le fait que tu remues régulièrement le couteau dans les chairs à la manière d'un légionnaire souhaitant occire définitivement sa proie.

Lorsque le gallinacé s'égosille enfin, je me laisse tomber sur les lattes de chêne dont les échardes caressent mes cuisses, me relève tout doucement avec l'impression d'avoir une plaie béante sur la dorsale numéro 3, et quitte cet adorable moment de douleur à regret pour aller affronter les petites nappes de brouillard que seuls les forçats matinaux ou nocturnes connaissent.

Je trouve même la force de t'embrasser avant de partir et de sourire bêtement devant tes yeux fermés que je sais si bleus et taquins.

Tu as vraiment de la chance qu'on t'aime, sale gosse !

 

Verbal Dad.

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26 août 2014 2 26 /08 /août /2014 22:43

C'est passé tellement vite que je me demande combien de mois

il me faudrait pour apprendre autant de mots que toi mais dans une langue étrangère,

combien de mois me seraient nécessaires pour moi aussi tripler mon poids,

même si ce serait moins difficile pour moi que de rester sans toi sans émoi

pendant quelques mois.

Pour récompenser ces petits mots déjà pleins d'humour et tous ces câlins pleins d'amour,

je t'accorde dès aujourd'hui cette étape, qui n'est déjà pas la première

et sûrement pas la dernière :

Promis, juré, ton âge, on ne le donnera plus en mois, puisque 24 sont passés,

faisons fi du passé et comptons donc en années, et qu'elles soient encore nombreuses,

pour moi, à te voir heureuse, et pour toi, à sourire ainsi, radieuse.

En parlant de moi, d'ailleurs, et de toi en pleine période du « à moi »,

tu feras penser à ton futur vieux père, un jour, s'il ne s'en rappelle pas,

qu'il sera toujours à toi, et toi à moi malgré les mois qui te rapprocheront

des âges de la fâcherie, et moi non pas de ceux de la gâterie, mais plutôt,

le plus tard possible tant qu'à faire, de la « gateuserie ».

Ainsi, pendant que l'inévitable fuite de mes neurones me rapprochera de ton âge

d'aujourd'hui et l'incroyable multiplication des tiens du mien à moi,

au lieu de me questionner sur mon vieillissement et le développement de mon moi intérieur,

je continuerai à profiter de moi avec toi, jusqu'à ce que la période des couches

ne me rattrape aussi irrésistiblement qu'elle ne te quitte actuellement peu à peu.

Tu rappelleras à ce vieux grabataire nos marches en montagne, tes premiers

sauts sur un trampoline, tes pirouettes pour l'instant bien malhabiles et si besoin,

tu me raconteras encore l'histoire des abeilles qui fabriquent du miel après avoir

miam-miam des fleurs, en me donnant quelques cuillères de purée de légumes.

Mes mains tremblantes comme les tiennes aujourd'hui ne me seront plus très utiles

car mes progrès moteurs sont déjà bien inversement proportionnels aux tiens,

et ça n'ira pas en s'améliorant.

Ça rend nostalgique les enfants ?

Non, ça rend admiratif des autres que moi, et surtout de toi.

Ha oui, pendant que j'y pense encore et que ma mémoire ne me joue que rarement des tours,

tu n'oublieras pas de me rappeler de remercier et d'embrasser ta mère,

dont je ne parle jamais ici quand je parle de toi et moi, dans ces petites histoires

régulières et égoïstes.

Je te souhaite bien sûr avec tout ça et mon cœur à moi,

un très joli vingt-quatrième douzième d'année, et on oublie les mois.

 

Verbal Dad.

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28 juin 2014 6 28 /06 /juin /2014 15:23

Hier encore tu avais 18, et j'ouvre les yeux : 22, ils sont là !!

Le temps passe plus vite quand on est parents qu'ils disaient, parents qu'ils étaient et qu'ils sont encore, mais moi, je suis encore un enfant, non ?

« Ha non », annone-t’on derrière moi.

Soit...

Les jours et les nuits passent, et de plus en plus, ce ne sont plus tes parents qui parlent « bébé » mais bien leur bébé qui leur parle en « parents ».

Dur dur parfois, mais tellement fier, finalement, qu'on en oublie presque de se sentir vieillir.

Quand on voit ton « à dada » qui possède maintenant dix fois plus de vigueur qu'Ourasi et Jappeloup réunis, cassage de côtes et de genoux en prime pour bibi, qu'on t'entend répondre « de ien » quand on te remercie, on te sent déjà trop grande et bien trop raisonnable pour ton âge.

Enfin... uniquement de temps en temps, tu es quand même bien loin de me rattraper, et quand on voit à quel âge j'ai véritablement grandit, ça te laisse une belle marge. Hein ? Non, laisse tomber,

private joke avec moi même.

Les murs s'emplissent de hiéroglyphes que tu nommes "cahé, ouon et tiang", aussi bien maîtrisés à la craie qu'à la prononciation pour le moment, mais ça viendra, ça décore déjà et on comprend très bien ce que tu veux salir, écrire, détruire, réparer, cacher, perdre et retrouver.

Tes petits bobos me rappellent les miens, la faute à la très vintage éosine qui fait tellement de bien qu'elle en remplacerait parfois presque les bisous magiques si précieux à tes pleurs, mais ça, hors de question.

On tombera certainement un jour en panne de mercryl, de rouge, de bleu de milian, de pansements en forme de bonhomme ou de poche réfrigérée à l'effigie de madame catastrophe, mais de magiques bisous, jamais ô grand jamais il ne manquera dans cette maison.

Tu danses et chantes aussi bien sur les tubes merdiques de la radio que sur les vieux airs Polonais que j'entendais à ton âge, tu sais déjà qui est Jimy Hendryx et t'attaquer avec ta douce voix à l'introduction de Voodoo Child ne te fait pas peur.

Bref, la perfection faite enfant, sauf en cas de crise. (Waaaaaaa, maaaamaaaaaa parce qu'on t'interdit de détruire un objet précieux ou de faire de la purée avec les insectes que tu poursuis dans le jardin).

Bein oui, je n'allais quand même pas me contenter de louanges entre deux langes sans piquer un peu, puisque toi aussi tu montres un certain sens de l'humour un peu particulier maintenant.

Tiens, d'ailleurs, ça existe les enfants qui ont de l'humour noir et une bonne dose d'ironie ou c'est une interprétation parentale totalement subjective ?

Hé puis...Si tu te souviens de ces moments, il faudra absolument que tu me répondes quand tu seras plus grande : Tu comprends VRAIMENT le principe de l'abeille qui butine les fleurs pour aller fabriquer du miel qui se retrouve sur nos tartines ou tu dis oui et tu répètes bêtement pour me faire plaisir ?

Parce que là... tu me scotches ma grande...déjà que tu chantes à chaque fois que tu vois un match de foot m'épate mais ça reste une imitation de ton bof de père, mais le coup des abeilles...

Allez, je te laisse grandir un peu tranquille, et je te souhaite un très joyeux 22 douzième d'année.

 

PS : Dans deux mois, on ne comptera plus en mois mais en années...Si ça c'est pas une étape...

 

Verbal Dad.

 

 

 

 

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 21:50

H-S

A l'Hôpital des Sursitaires,

il y a des box 1 et des box 2.

Ils ne vont que par paires mais ils sont bien plus nombreux que ce que leurs

noms veulent bien laisser croire.

Ici, personne n'espère ne pas avoir grand-chose, contrairement à ceux de l'hôpital

des biens portants,pourtant...situé juste en face, à côté de la clinique de ceux

qui vont aux urgences pour un mal de tête.

C'est ici un des rares endroits où cette foutue bestiole n'est pas

qu'un signe astrologique, logique.

Les sursitaires sont rarement seuls, parfois même on se demande

lequel des deux n'ira bientôt pas mieux, mais...

Au fond de la pièce il y a la petite vieille, qui non seulement contente d'avoir

déjà enterré ses enfants, termine son calvaire lentement, en échappée solitaire.

Il y a aussi ceux sur qui on ne peut se tromper car muets, amorphes ou alités

et dont l'accompagnant profite pour gratter quelques cafés gratos, à défaut

d'être en état de passer encore quelques bons moments.

Les bonnes âmes sont bien présentes, celles qui te regardent avec un sourire

de circonstance du moins elles le pensent, dont les yeux disent :

- « Si jeune, mon pauvre garçon, mais dans quel monde vit-on? ».

A ton air gêné elles finissent par deviner que tu n'attends pas ton box

mais celui qui y est.

Entre alors celui de ton âge, toutes dents dehors car presque ravi de voir

qu'il n'est pas le seul à être maudit.

Ta tête lui fait comprendre que si tu compatis tu ne partages pas, il en ravale

du coup une bouchée de cafard(s), cul sec et les yeux mouillés.

N'osant pas regarder les gens en face, de peur de ne pas savoir que dire,

que faire et de quelle manière ne pas trop sourire,

tu comprends en voyant les autres pupilles dirigées vers les pieds de ta chaise

que tout le monde a compris que tu n'étais pas des leurs, depuis le début.

Pas de petit sac contenant ta blouse, signe de ralliement universel,

précieux sésame jusqu'aux rayons de non-soleil.

Avant de repartir avec ton ami, ton père ou ton frère, la tête qui tourne

sans tourner, n'osant plus croiser les visages présents de peur de faire

un malaise alors qu'ils ont bien plus de raisons que toi d'en faire,

tu fixes les petites silhouettes familières présentes sur les portes

de tous les lieux publics.

Elles ne sont pas ici entre deux publicités pour de la bière,

mais presque apeurées entre deux signes « biohazard ».

Une couleur vive attire toutefois ton attention vers la droite, amenant nausée immédiate

et regrets éternels juste avant d'entrer dans les lieux d'aisance.

Une table et deux chaises format miniature, une caisse de jouets colorés à souhait,

on se croirait soudainement dans la chambre de ta puce adorée.

Ce petit abri à l'écart des plus atteints est vide aujourd'hui.

Mais pas ton imagination, pas ta faculté d'identification.

Finalement, ça pourrait être pire.

 

Human Krysz

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 19:51

Pas si vieux que ça en fait, pas vraiment sonné non plus même si je commence à avoir un drôle de langage...

Je confonds moaaallon et pantalon, je suis persuadé que chechelle veut dire chaussette et que maïélèle appelle une marionnette.

Que dire, que faire si ce n'est m'adapter, tenter de faire en sorte que mon cerveau s'habitue à ces légères variations des mots que j'entends depuis ma naissance...

Deux fois majeur et obligé de réaprendre à parler, à écouter parler, trouver de nouveaux repères sonores pour comprendre ce que raconte cette petite vie de ma vie.

Non, il n'y a pas "un temps pour tout", puisque tout mon temps est pour elle d'une manière ou d'une autre.

Et j'aime ça.

Apprendre à lui apprendre plutôt qu'apprendre égoïstement pour soi, c'est finalement...tellement flatteur pour l'égo...

Au moment ou je souffle ces 36 chandelles qui me font vaciller tout comme leurs flammes sous mon vent, cette  petite étincelle magique, plutôt que de les rallumer décide soudainement de marcher, choisissant ainsi de faire briller nos yeux.

Comme ça, devant nos têtes ébahies, comme si elle souhaitait elle aussi montrer ce que l'on peut faire de chouette dans la vie.

Pour m'offrir un cadeau sans même en avoir conscience, pour aller jusqu'à la prochaine étape, tout simplement, ou pour toute autre raison qui m'échappe.

Pour elle comme pour moi un simple niveau passé, un geste tellement commun pour ces 7 milliards de connards qui peuplent notre terre, mais un moment si important dans notre vie commune qui ne fait que commencer...

Longue vie à toi bien plus qu'à moi, et que je sois encore là quand tu fêteras celui que je fête en ce jour.

 

Papa Verbal.

 

 

 

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27 août 2013 2 27 /08 /août /2013 19:47

Une fois de plus, tu titubes longuement avant d'échouer à quelques centimètres de moi.

Tes fringues de l'année dernière ne sont plus prêtes de t'aller,

c'est bientôt 10 kilos que tu traines en plus...

Tu ne tiens debout que par intermittence, et je comprends à peine

ce que tu racontes si tu ne t'aides pas en montrant du doigt...

Chaque jour je me dis que ça ne devrait pas durer,

que tu finiras bien par te tenir droite et avancer comme tout le monde,

mais parfois le doute subsiste.

Mais qu'on ne se méprène, c'est bien de tes énormes progrès que je parle ici,

ceux que je ne pensais pas possibles il y a encore quelques mois,

ceux qui font de moi le plus heureux des papas...

Car toutes ces attitudes sont merveilleuses,

toutes ces chutes sont un petit pas vers le bipédisme,

tous ces babillages sont une imitation de plus en plus proche de notre langage.

Tu restes ma ptite merveille adorée, et la seule ombre au tableau est que déjà,

je me dis parfois que tu vas trop vite, et que l'Homme, dès qu'il marche,

n'a de cesse de s'éloigner de son père, et ne s'en rapproche à nouveau que

lorsque la fin est imminente.

Ma ptite basse-cour ambulante,

hurle bien fort encore à mes oreilles.

Donne moi du "papa" et du blabla jusqu'à m'en rendre sourd,

saoûle moi jusqu'à ma définitive perte de connaissance,

ne me laisse jamais en paix,

et aime moi aussi fort que je t'aime, pour toujours,

même quand tu penseras connaître la signification de ce mot.

 

Pour tout ce que tu es, et seras encore jusqu'à ce que je m'éteigne,

je te souhaite, ma ptite imitatrice préférée,

un merveilleux douzième douzième d'année.

 

Papa Verbal.


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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 22:49

Neuf mois dehors après neuf mois dedans, 

deux dents, justement, et tout fout l'camp.

Enfin temporairement, bien sûr, puisque rien ne saurait 

te faire quitter ton sourire de moins en moins édenté.

Tu sais ce que tu montres, puisque tu dis "(re)garde",

tu sais ce que tu donnes puisque tu dis "ti(e)ns",

et tu sais à qui, puisque "ma mama" fait désormais partie de ton

presque riche vocabulaire, moins riche pour le moment

que tes vocalises, mais tout va si vite.

Les cascades se corsent, au moins 9.8 en note technique,

et pas moins en note artistique.

Un ours de ta taille, et même deux d'un coup, et sans 

aucune peur, c'est le match de catch qui commence.

On attendait, inquiets, qu'un jour tu tiennes assise, 

et c'est maintenant debout qu'il faut déjà (à peine)

t'aider à atteindre.

Ton parc ressemble de plus en plus à une batterie 

de poule cocorette, 

et le rare soleil permet enfin de te faire découvrir les insectes.

Mais... attention petite, car tu l'es encore, à ne pas marcher,

à ne pas courir trop vite, trop loin de nous.

Prends ton temps pour tout ce qui nous causera tourments,

mais continue ainsi, pour nous offrir émerveillements.

Surtout, ne change rien de ton regard de fripouille

quand tu découvres nos réactions, sourire en coin,

et quand tu montreras canards, tes lèvres pleines de bavouille,

le grand dadet que je suis fera encore longtemps "coin-coin".

 

Petite larme habituelle à l'oeil je te souhaite,

ma petite merveille rien qu'à nous,

un très joyeux troisième quart d'année de chez nous.

 

"Tatata" Verbal


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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 22:09

De découvertes en découvertes,

de lait à légumes, de veau en passant par dinde sans aller jusqu'au cheval,

malgré un appétit féroce pour le dada de son papa.

De la position du jockey à celle de la tortue en détresse,

de la nageuse de crawl sur matelas à l'intrépide assise sans appui.

 

Juste quelques semaines de plus, et c'est tout un lit qui semble rapetisser,

des tenues si mignonnes qui deviennent déjà souvenirs,

de féroces peluches qui se pensaient à l'abri se faisant impitoyablement croquer.

 

Vieillir quelques trente cinq ans en quelques heures,

finir par se rendre compte que le bébé,

ce n'est plus nous, depuis longtemps...

 

Attendre paisiblement la première dent en espérant garder les siennes

encore quelques temps, prier je n'sais qui pour que ta fièvre et tes douleurs

nous envahissent plutôt que toi.

 

Tant de choses qu'il est impossible de résumer en quelques lignes,

tant d'évènements qui semblent tellement plus historiques

que toutes les conneries médiatiques de ces deux mille dernières années,

dire haut et fort qu'il n'y a justement rien de plus fort.

 

Il paraît que tout ça, c'est juste de ton âge,

mais pour moi c'est justement tout un autre,

un beau, un merveilleux.

 

Juste six douzièmes de ta première,

juste six douzièmes de ma dernière en date,

Juste six douzième du début d'une ère 

que pour toi merveilleuse j'espère.

 

Papa Verbal.


 


 


 

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  • : Mon double et moi même...
  • : Sans autre prétention que l'étalage de mes états d'âme, ce blog se contente de remplacer le petit cahier sur lequel j'écrivais quand j'étais petit, à l'époque où le web s'appelait encore minitel... Un seul mot d'ordre : ne croyez pas tout ce que vous lisez... Bienvenu(es) chez moi... Verbal K.
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