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27 août 2015 4 27 /08 /août /2015 22:34

C’est le train-train du train quotidien qui fait que je ne t’étreins

que trop rarement de bon matin, train de vie oblige.

Train qui craint en ce moment, en cette même gare ou je prends

le départ pour ces interminables journées qui ne voient même

pas la fin de tes nuits, et à peine celle de tes jours.

Ne restent que les années que j’évite de compter pour ne pas contempler

leurs étendues ridées près du coin de mon nez, que j’aime à frotter sur le tien.

Bientôt un mètre déjà, mais de maître jamais, je te le souhaite.

Ta liberté si naturelle enfant, ne t’en prive pas dans le monde des grands,

même si tu as bien encore le temps d’y entrer, et que je serai encore à veiller.

Veiller sans te réveiller, en tentant de t’éveiller au monde qui t’entoure,

surtout à ses bons côtés, vu qu’ailleurs ou à mes côtés, les mauvais,

tu finiras bien par rencontrer, forcément, puisque bientôt la rentrée.

En quelques mois et un bel été dans une verte contrée au drapeau mêlé

de sang et de pureté, les spécialités et le vocabulaire Polonais tu as commencé

à maîtriser, les escaliers te sont maintenant ouverts et accessibles sans ma main,

qui te suit toujours de peur que tu ne la fuies déjà.

Pirouettes, physiques ou verbales, second degré très tôt assumé, j’aime à penser

que j’y suis pour quelque chose, et ta mère avec, même s’il paraît que tous les

enfants sont des éponges et qu’ils absorbent, y compris lorsque le liquide parental

est infâme, frelaté et bien trouble.

Tuteur parfois trop souple, vacillant par le manque d’expérience,

plutôt roseau que chêne afin d’être tout pour toi sauf père de chaînes

qui entraveraient un être que rien n’arrête.

Plus de couches, c’est une multinationale qui ne compte plus sur nous

et tant mieux, quant à moi je compte sur toi pour m’aider à me sentir grand,

vivant, aimant et, propre ou non, me baigner d’amour, peu importe la distance.

Ces soixante-quatre kilomètres et cinq cents mètres qui séparent nos agendas

journaliers me semblent peut-être aussi fatigants et longs qu’un voyage

Terre-Jupiter à l'aller, mais ne sont qu’un saut de puce au retour, pendant lequel

je retrouve le sourire, prêt à t’accueillir.

Et pendant que j’y pense, ma petite Polka, je te félicite pour ta première trilogie,

même si je revendique une partie de la paternité de l’œuvre accomplie par tes soins.

 

Verbal Dad.

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  • : Mon double et moi même...
  • : Sans autre prétention que l'étalage de mes états d'âme, ce blog se contente de remplacer le petit cahier sur lequel j'écrivais quand j'étais petit, à l'époque où le web s'appelait encore minitel... Un seul mot d'ordre : ne croyez pas tout ce que vous lisez... Bienvenu(es) chez moi... Verbal K.
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