Mon double et moi même...

Quand à moi elle se refuse,
Terminées idées profuses,
Sombres phrases je diffuse,
Mon coeur ferme l'écluse.

M'apportant ruse,
Et mots qui fusent,
Lorsqu'elle abuse
De sa pauvre buse,

Sans ma Muse,
Rien ne m'amuse,
Finie science infuse,
Mes rimes s'usent.

Ni une méduse,
Pas plus intruse,
Ni même recluse
A Syracuse,

Mes envies d'écrire en elle sont incluses,
Sa joie, sa malice, en moi elle transfuse,
Sans elle, autant se couvrir de céruse,
Que de divers poisons on me perfuse.

Verbal K.

Qu’est-ce qui peut bien se cacher dans le portefeuille d’un flic,

à la télévision on vous le présente au nez, tel une baguette magique.

Une arme secrète, cette carte où votre tête est cernée par nos trois couleurs,

qui ouvre toutes les portes, qui rassure, impressionne, et soigne les cœurs.

Rien de tout cela en vérité, juste un entassement de choses de la vie,

la carte de pêche, des tickets de caisse, de quoi acheter deux ou trois radis,

les cartes de fidélité des tous les snacks abominables du quartier,

pas besoin de la crise pour nuire à leur digestive santé.

Un Saint Christophe, hérité d’une grand-mère, sans y croire,

il le regarde quand son karma lui fait broyer du noir,

et quelques photographies noircies de ses enfants,

voir de ceux qu’il n’a pas eu encore, qu’un jour il attend.

C’est tout ce qu’il avait pour l’identifier, dit le légiste au patron,

prévenez la famille, j’ai jeté ses capotes , vous pouvez leur rendre.

Dites leur aussi que je l’ai bien connu, je sais que c’était un bon garçon.

Mais pourquoi donc cette balle aujourd’hui, est venue son crâne fendre…?

Verbal K.

Humains parmi tant d’autres.

Si d'autres avaient apporté des bonbons,
ses fleurs à lui sont impérissables.
Sur une toile, les bonbons c'est tellement con,
ce bouquet, à l'oeil est bien plus présentable.

Sont elles nées d'un esprit polisson,
et mortes dans les mains d'un Léon,
sont elles pour une Germaine ou une Manon,
l'important est qu'elles ne donnent pas de boutons.

Verbal K. pour les toiles de Greg

D'autres toiles de Greg sur : http://pagesperso-orange.fr/greg.galerie/accueil_014.htm

Merci à Monsieur Brel...

De Pise, jumelles, voir même de Babel,
penchée, détruites, ou abandonnée,
n'enlevez jamais de vos pensées,
que celle ci pourrait bien être eternelle.

Emergeant un jour ou une nuit de son imagination,
comme d'autres sont sorties de terre sur leurs fondations,
même si son architecte venait un jour à nous quitter,
mur, salon, galerie ou musée, toujours vous pourrez l'admirer.

Verbal K.

Peinture de Greg

D'autres toiles de Greg sur : http://pagesperso-orange.fr/greg.galerie/accueil_014.htm

Des pleurs et des cris résonnent sur le dix sept,
Bravant la peur, appelant les hommes à casquette,
Rougie par les larmes, bleuie par les coups,
Cette fois ci, elle ira jusqu'au bout.

Sur place, celui qui se disait homme devant elle,
Cet étrange gnome, il gémit, fini le rebelle.
Se disant victime, mains encore ensanglantées,
Il pourra ce soir tout m'inspirer, sauf la pitié.

Lui expliquer à elle, ainsi qu'à ses enfants,
Qu'ils n'y sont pour rien, que ça arrive à d'autres,
Que de voir quelques uniformes un soir en pleurant,
Traumatisera moins la famille, que d'en prendre d'autres.

Dans le camion discrètement, lui faire regretter ses actes,
Lui faire ressentir ce que c'est, de recevoir les claques,
Tout en rêvant, chaise électrique ou échaffaud,
De lui demander place publique, quel est son dernier mot.

Verbal K.

(Même si je ne crois pas au Paradis, que l'Enfer soit pour eux)