Mon double et moi même...

Encore une journée pleine de frissons, dans le dos et l’aine,

cette fois ci une plage, finalement pas si lointaine,

j’aurais de toutes façons traversé plus que cette région et l’Aisne,

puisque mon cœur, et mon être tout entier tu entraînes.

J’en avais même le palpitant et les jambes en coton et laine,

tu représentes tellement plus que ces vedettes américaines,

j’ai d’ailleurs failli en perdre latin, et ma langue hellène,

pour continuer à résister, il faudra bien plus que verveine.

Verbal K.

Dès notre première rencontre, je t’ai eue dans le sang,

étape charnière sans honte, jamais perdu de temps,

on m’avait prévenu de tes orgasmes puissance mille,

mais je n’ai retenu que marasme de cette ville.

C’est cette ambiance, entre autre, qui t’a jeté dans mes bras,

infecte malchance, comme d’autres, mais je ne supportais pas,

et craquant pour toi pendant que certains font du sport,

suis devenu tien, bandant et certain, j’avais tort.

Plus nous passions de temps ensemble, plus j’avais de symptômes

notre passion détruisant membres, palais et décorum,

mon visage même, s’effaçait à chaque nouvelle entrevue,

paysage blême, je crevais, quelle claque, belle fin prévue.

Ma petite brune, pour toi j’aurais donné ma vie,

au clair de ma ruine, quand mes mains gonflées ont saisi,

une dernière fois le garrot, la seringue chutant au sol,

héroïne, je l’ai suivi, raide dingue, sans parabole.

Verbal K.

Rebelle de supermarché, la lutte est ton trip,

tu bêles, t’entraînes à marcher, en rut, mais tu flippes.

Débordant d’énergie que tu ne sais maîtriser,

et rasant tes amis dont tu deviens la risée.

Anarchiste qui appelle à bien voter,

pacifiste qui appelle à bien frapper,

au lieu de te battre pour tes convictions,

tu gueules par principe, gâchant nobles actions.

Tu aimes tant que tout le monde t’écoute,

la haine t’empêche pourtant, sur la route,

d’entendre ceux qui pensent autrement que toi,

c’est ton ego qu’il faut combattre, et pas moi.

Tu veux bâtir le futur en détruisant le présent,

sans avoir appris du passé, est-ce intelligent?

Soit tu respectes la vie, l’histoire et les avis contraires,

soit tes infectes envies, ringard, tu les jettes à la mer…

Verbal K.

Penser tout ça d’quelqu’un est possible alors?

lâcher comme ça, sans frein, à raison ou tort!

Au cœur, tant de trous, tous ces coups de flingue,

toi, à l’autre bout, vraiment tu me rends dingue.

Je suis souvent galant, de moi je suis peu fier,

je suis toujours prudent; Malgré mes vieilles manières,

tu verras bien que je n’suis pas qu’un ringue,

c’est notre destin, toi et moi nous sommes dingues.

Maladroit, parfois, dans ma grande tendresse,

adroit, ma foi, dans l’indélicatesse,

malgré ces bourdes, je n’suis pas un baltringue,

même jusqu’à Lourdes, moi, je serais ton dingue.

Sous tes fenêtres, en camisole, je ferais le loup,

et dans ma tête, sans mes boules roses, tout ça reste flou.

Ne cherches pas poux dans mon crin ou mes fringues,

comme disent les fous, je suis loin d’être dingue.

Verbal K.

Ne te laisse pas dévorer par la malchance,

si ça en est vraiment, puisque tu as confiance.

Rien ni personne ne doit percer ta défense,

envole-toi, soit, mais emmène méfiance.

Se laisser porter ainsi est certes bien agréable,

imaginer que l’autre ne peut être que fiable,

sans penser un instant qu’il pourrait être diable,

après tout, pourquoi ne serait ce pas faisable?

Qu’il doit être pénible d’entendre rabat-joie,

à longueur de journée mettre à mal ta foi,

amis qu’ils se disent, mais qu’est-ce qu’ils croient,

que trouver bonheur comme ça, tu n’as pas le droit?

Laisse moi donc m’inquiéter à ta place,

avec ma peur qu’à la cuillère on n’te ramasse,

et si un jour, votre histoire prend vraiment forme,

je serais le premier à te tirer mon haut de forme.

Verbal K.